- 14 octobre 2020
- By charlene
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Après un arrêt des activités pendant plus de deux mois, le secteur de l’automobile a été beaucoup éprouvé par la crise de la pandémie du coronavirus. Déjà en début du mois de mai, les voitures invendues qui étaient en stocks ont été estimées à 500 000. Voici un tour d’horizon sur l’état du marché automobile après covid.
Pendant les mois de confinement, le système du marché automobile s’est nettement arrêté. Le redémarrage est tellement lent qu’on peut comparer l’industrie du secteur à un énorme paquebot. La remise en route est difficile actuellement et il y a beaucoup d’inerties. Surtout avec les protocoles sanitaires, la situation s’est davantage compliquée.
Sur le marché, la demande est également trop faible étant donné que les consommateurs ne sont pas pressés d’acheter. La construction est alors au ralenti, puisqu’il n’est pas possible de produire les automobiles uniquement pour orner les parkings. Les fournisseurs sont ainsi prudents, et même les plus petits ne s’intéressent pas à la concurrence. Quelques grandes marques ont voulu profiter de la situation pour prendre de la vitesse, mais ils ont du très vite revoir leur position.
Avec la reprise progressive des activités, la santé financière du secteur se redresse, mais lentement. Le rythme auquel les chaînes tournent actuellement est entre un quart et 50 % que d’habitude. Depuis plusieurs semaines, le taux de rentabilité est quasiment nul et les constructeurs ne font que perdre des ressources. Une situation qui n’épargne pas les autres maillons du secteur.
En effet, les équipementiers connaissent également de lourdes difficultés. Certains ont carrément fait faillite. Cela rend les choses encore plus difficiles, en ce sens que chaque maillon est indispensable dans la chaîne de construction. Lorsque l’un est défaillant, cela affecte toute la chaîne. La production d’une automobile peut donc être compromise par le manque de la plus petite pièce.
Les concessionnaires ne sont pas épargnés par les impacts liés à la crise. En réalité, la crise est apparue à un moment où le marché automobile français faisait déjà face à des difficultés.
Après les bons résultats de décembre 2019, le durcissement du malus a provoqué des ventes assez faibles entre janvier et février. Puis au moment où les résultats allaient s’améliorer, le confinement est venu plonger davantage le secteur.
En conséquence, les journées portes ouvertes du printemps, où les voitures se vendent massivement n’ont pas eu lieu. Les concessions ont vu leur activité s’arrêter net alors que les stocks avaient déjà été préparés en attente de ces ventes.
Les garagistes ont connu un arrêt de leurs activités pendant le confinement. En dehors des voitures de services et du personnel médical, il n’y a plus de clients à servir. Plusieurs ont alors fermé les portes et ceux qui ont essayé de résister ont connu des pertes d’argent.
Avec la reprise, les ateliers font des opérations d’entretien, mais à faible échelle que d’habitude. La filière réparation est complètement en panne et 30 % des garages risquent de faire faillite.
En somme, le secteur automobile se porte très mal après covid. Malgré les efforts de l’État, il serait très difficile de sauver 100 % des entreprises.