- 21 juin 2020
- By Vibee
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Dans un communiqué paru mardi 21 avril 2020, le constructeur français a annoncé mettre fin à la commercialisation des voitures thermiques en Chine. Un changement de stratégie qui surprend dans un marché qui laisse, aujourd’hui encore, une grande part aux véhicules essence. Ceux-ci représentaient 51,4 % de la consommation mondiale dans les transports routiers en 2017 (Source IFPEN). Alors qu’en France, le constructeur maintient sa première place au podium, en Chine sa situation est plus difficile. Le Français a voulu profiter des effets de la mondialisation avec l’ouverture du pays aux marques étrangères et y a installé sa première usine en 2016. Mais avec moins de 180 000 véhicules écoulés l’an dernier, cela représente moins de 1 % du marché Chinois. Très récente, la marque reste marginale.
Avec presque 25 millions de véhicules vendus en 2019, le marché chinois est énorme. D’autant qu’en 2008, il a augmenté de 200 %. Renault espérait profiter de l’influence de la mondialisation pour s’y implanter mais 90 % des constructeurs sont des locaux. Les SUV y sont en croissance et leur part atteint presque 40 % des immatriculations. Avec son partenaire local, le Français produit les SUV Koleos et Kadjar dont les qualités sont reconnues. Alors pourquoi abandonner ces véhicules de qualité ? Loin des objectifs fixés et sans nouveau produit depuis deux ans, la marque au losange peine à se faire une place dans les ventes chinoises.
Etant minoritaire en Chine, l’entreprise française a choisi de se positionner dans l’électrique. La Chine imposant un quota de 12 % de véhicules rechargeables, le domaine est porteur. Le Français souhaite donc atteindre 25 % du marché de l’électrique d’ici 2030. Son espoir se porte notamment sur le K-ZE, un low-cost vendu 7890 €, soit le tiers d’une Zoé en France. Avec une autonomie annoncée jusqu’à 350 km, la citadine rechargeable compte bien s’implanter. Le but est que ce modèle s’exporte au niveau mondial.
Le Français porte également ses espoirs sur les véhicules utilitaires. En 2019, ce marché comptabilise 3,5 millions de ventes en Chine. Sur les 180 00 véhicules écoulés par le Français l’année dernière, 158 000 étaient en fait des utilitaires vendus par ses partenaires et non par le français lui-même. Avec l’appui de marques chinoises connues et des partenaires locaux bien établis dans les utilitaires, le Français opte pour la sécurité.
En Chine, l’année 2020 s’annonce donc pour Renault comme celle du renouveau. Adieu les voitures thermiques difficiles à écouler sur un marché saturé, bonjour l’électrique et les utilitaires. Un virage synonyme d’espoir pour la marque au losange.